Se recentrer pour mieux s’engager
Un fil conducteur se dégage pour ma part très nettement : l’importance de faire parti d’un écosystème nourrissant et de contribuer à créer des espaces de ressourcement, favorisant l’engagement. Au fond, la tonalité de cette année fût donnée dès janvier, grâce à un temps fertile de prise de recul en décembre 2020. Un temps qui nous donna l’envie, avec Valérie Pascal, consœur coach et superviseur basée à Paris, d’offrir un cercle réflexif à nos clients dirigeant.e.s pour bien démarrer l’année dans une période troublée.
2021 se poursuivit par la co-animation d’un workshop lors du Symposium « Le temps du lien » (organisé à l’occasion des 25 ans de la SFCoach) : « s’engager dans l’incertitude », dont l’idée germa alors que nous étions dans la tempête du premier confinement d’avril 2020. Un fil reliait alors Véronique Le Roux (localisée à Quimper) et moi-même (localisée à Grenoble) : le fil du lien et de la volonté de faire quelque chose de ce qui nous arrivait. Au cœur de cet atelier : l’importance de se relier à nos valeurs profondes, aux choses importantes pour nous (cf le livre que j’ai publié en juillet 2020 « Les choses importantes, faites confiance à votre boussole éthique », éditions Payot), de résister à la tentation de rester coucher et de se lever, c’est-à-dire passer à l’action !
Atelier que j’ai eu l’occasion d’animer à nouveau avec joie lors de la 18ième édition des rencontres du COS (Coaching Orienté Solutions), organisées par Philippe BIGOT à Toulon le 2 juillet 2021, sur la thématique « Accompagner en temps de crise ».
Sauter le pas dans l’inconnu
Après ces six premiers mois de liens et de co-création à distance (Paris, Quimper, Toulon), je découvre en juillet un processus, la théorie U, qui me semble très inspirant. Développé par le MIT, l’approche fait l’objet d’un MOOC, le U-lab (laboratoire du U), en anglais, qui démarre en septembre. Je saute le pas de me former à cette méthode systémique, qui vise à adresser les grands enjeux de notre temps : crise écologique, croissance des inégalités, vie hors sol, déconnectée de soi. Ce faisant, je poursuis la connexion à distance, cette fois-ci avec une équipe implantée aux Etats-Unis. Un détour qui me permet de découvrir, grâce à une équipe parisienne de coachs, que la théorie U est utilisée par de nombreuses grandes entreprises, par l’ONU et plus largement par nombreux acteurs de changement (« change-makers »).
Au cœur de cette approche figure l’acceptation profonde de l’incertitude grâce à une disposition intérieure d’ouverture. Une disposition qui se travaille, en développant une faculté d’écoute tête/cœur/corps. Une écoute qui ne se limite donc pas à la sphère cognitive (celle des pensées) mais s’étend à notre corps (nos sensations) et notre cœur (nos émotions). Une écoute qui invite à être attentif à ce qui pourrait survenir de nouveau, de manière centrée et non réactive. Une écoute qui vise à sortir du pilotage automatique, du « downloading » de nos pensées et représentations habituelles, pour faire advenir ce qui nous appelle individuellement et collectivement. Pour en savoir plus sur cette approche, lire cet article
A titre d’exemple, voici quelques suggestions de questions, inspirées de la théorie U : Quelle est mon intention profonde pour 2022 ? Quel futur ai-je envie de créer ? Quelles sont les choses obsolètes, les vieux schémas que je dois lâcher pour créer ce futur ? Qu’ai-je besoin d’apprendre ? Questions essentielles que je vous invite à vous poser en cette fin d’année, pour que 2022 ne soit pas l’occasion d’une énième variation sur un même thème mais une année de changements et transformations.
Belle fin d’année à tous et toutes !